M. Abbas a estimé dans un communiqué que ce vote n'aurait pas "pu avoir lieu sans le soutien total de l'administration américaine".
Il a déploré que la Maison Blanche ait "refusé de condamner les implantations coloniales israéliennes ainsi que les attaques systématiques et les crimes de l'occupation israélienne contre le peuple de Palestine".
"Nous espérons que ce vote (du Likoud) permettra de rappeler à la communauté internationale que le gouvernement israélien, avec le soutien total de l'administration américaine, n'est pas intéressé par une paix juste et durable", a-t-il ajouté.
Quelque 1.500 membres du comité central du Likoud, la principale instance du parti, ont adopté à l'unanimité dimanche soir une résolution appelant "les responsables élus du Likoud à permettre la libre construction (dans les colonies) et l'application de la législation à tous les secteurs d'implantation juive libérée de Judée Samarie" (nom biblique de la Cisjordanie).
Benjamin Netanyahu n'a pas participé au vote.
Si ce texte était adopté, il mettrait définitivement fin à la "solution à deux Etats" dans la mesure où l'étendue d'un éventuel Etat palestinien serait réduite à une peau de chagrin.
En octobre, M. Netanyahu avait reporté un vote sur un projet de loi controversé qui, selon ses détracteurs, équivaudrait à une annexion de facto des colonies israéliennes de Cisjordanie situées autour de Jérusalem.
Mais le Premier ministre fait actuellement face à la surenchère du lobby de la colonisation et de membres de son propre gouvernement favorables à l'annexion de secteurs de la Cisjordanie.
La colonisation, c'est-à-dire la construction d'habitations civiles dans les territoires occupés ou annexés par Israël depuis 1967, est considérée par la communauté internationale comme illégale et comme un obstacle majeur à la recherche de la paix avec les Palestiniens.
Les colonies de Cisjordanie, où vivent environ 400.000 Israéliens, sont actuellement gouvernées par des règles édictées par le commandement militaire.
La tension entre les Palestiniens et les Etats-Unis s'est traduite dimanche par le rappel pour consultations de l'envoyé palestinien aux Etats-Unis Husam Zomlot, à la suite de la décision du président américain Donald Trump de déclarer Jérusalem capitale d'Israël.
M. Zomlot retournera à Washington "après les fêtes", a précisé lundi l'agence de presse officielle palestinienne Wafa.
Avec Afp