Alain-Claude Bilie By Nzé, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement gabonais, indique que des sanctions seront prises contre les auteurs si les accusations visant notamment le contingent gabonais de la Minusca (Mission de l'ONU en RCA) étaient vérifiées.
"Si ces accusations s'avèrent vraies, il y aura des sanctions parce que le Gabon est engagé dans les efforts de maintien de la paix, en prenant en compte les exigences des Nations unies pour ce qui est de la formation des militaires engagés, mais également du respect des droits de l'homme, du respect de la personne (...) et le Gabon honorera tous ses engagements", a précisé le porte-parole.
Il faut désormais "attendre les conclusions de l'enquête", a ajouté M. Bilie By Nzé, affirmant que "cela prend du temps", notamment parce qu'il faut "confronter" les faits sur place, à Bangui.
Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des "abus sexuels et une exploitation sexuelle" à Bangui par des soldats de trois pays participant à la Mission de l'ONU en RCA (Minusca).
Le 5 janvier, l'ONU avait annoncé avoir ouvert une enquête visant les Casques bleus de trois pays participant à la Minusca, sans préciser de quels contingents il s'agissait ni combien d'hommes étaient impliqués. Mais selon des sources à l'ONU, il s'agit de soldats du Maroc, du Gabon et d'Egypte.
La procédure onusienne prévoit que ce sont les pays contributeurs de troupes qui enquêtent et prennent éventuellement des sanctions contre leurs ressortissants.
Ces accusations interviennent alors que l'ONU sort à peine d'un scandale retentissant de viols présumés d'enfants impliquant des soldats français déployés sous commandement français en RCA.
A la mi-décembre, un groupe d'experts indépendants avait dénoncé un "échec flagrant" de l'ONU dans la gestion de cette affaire, qui avait coûté son poste au précédent chef de la Minusca, le Sénégalais Babacar Gaye.
Avec AFP