Acclamé par son parti, Donald Trump accepte l'investiture républicaine

Donald Trump, candidat républicain à la Maison Blanche.

Le républicain Donald Trump a annoncé jeudi qu'il acceptait "avec humilité et gratitude" l'investiture de son parti pour l'élection présidentielle de novembre.

"Ensemble notre parti retournera à la Maison Blanche, notre pays retrouvera sécurité, prospérité et paix. Nous serons un pays de générosité et de chaleur, mais nous serons aussi un pays où règne l'ordre public", a ajouté le milliardaire républicain, au tout début de son discours au dernier jour de la convention républicaine réunie à Cleveland.

Il a endossé les habits du "candidat de l'ordre public", dans une allocution très favorable aux forces de l'ordre.

"J'ai un message pour tous ceux qui troublent l'ordre public dans nos rues et menacent nos policiers : quand je prêterai serment l'année prochain, je ramènerai l'ordre public dans notre pays", a-t-il dit, ovationné par des milliers de délégués et d'invités républicains dans la salle omnisports de la ville. "Il ne peut pas y avoir de prospérité sans ordre public".

"Le discours irresponsable de notre président qui a utilisé le pupitre de la présidence pour nous diviser par race et couleur, a rendu l'Amérique plus dangereuse pour tout le monde", a ajouté Donald Trump à l'adresse de Barack Obama.

- Immigration, et le mur -

Mais Hillary Clinton a occupé une large part de son discours. Il a mis au passif de son adversaire démocrate les échecs supposés de la diplomatie américaine, qu'elle a dirigée de 2009 à 2013, en l'associant à un monde devenu selon lui plus dangereux.

Ce faisant, il a répété son slogan de "l'Amérique d'abord".

"La différence la plus importante entre notre plan et celui de nos opposants et que notre plan mettra l'Amérique au premier plan. L'américanisme, et non le globalisme, sera notre credo", a-t-il ajouté. "Le peuple américain sera à nouveau la priorité numéro un".

Sur le fond, il a repris les propositions qui ont fait son succès. Il a dénoncé les excès du libre-échange, menaçant de renégocier les accords commerciaux existants, notamment avec le Mexique et le Canada.

Et il a réitéré son engagement à fermer les frontières américaines aux ressortissants de certains pays considérés comme des menaces, mais sans s'en prendre en bloc aux musulmans comme il l'a fait dans le passé.

"Nous devons immédiatement suspendre l'immigration en provenance de pays ayant été compromis par le terrorisme, jusqu'à la mise en place de mécanismes de contrôle", a-t-il dit.

Il a critiqué le soutien d'Hillary Clinton à l'accueil de réfugiés en provenance de Syrie, affirmant que l'examen de leurs dossiers était lacunaire. "Je ne veux pas autoriser des individus à entrer dans notre pays s'ils ne soutiennent pas nos valeurs et n'aiment pas notre peuple".

Après les attentats de Paris et de San Bernardino, il avait proposé, en décembre 2015, de fermer complètement les frontières aux musulmans, déclenchant un tollé mondial.

Plus récemment, il évoquait moins cette idée, sans vraiment la désavouer. Son discours a sensiblement évolué. Au lendemain de l'attentat d'Orlando dans une boîte de nuit gay, en juin, il avait proposé de suspendre "l'immigration en provenance de régions du monde ayant un passé avéré de terrorisme contre les Etats-Unis, l'Europe ou nos alliés".

Le verrouillage de la politique migratoire forme l'un des piliers de la candidature de Donald Trump.

Jeudi, il a également réitéré son engagement, devenu un véritable slogan, à construire un "grand mur" à la frontière avec le Mexique afin d'empêcher les clandestins de venir aux Etats-Unis. Donald Trump associe régulièrement ces clandestins à la criminalité, citant notamment jeudi des meurtres commis par des sans-papiers aux Etats-Unis.

Avec AFP