Après des mois de négociations, les deux rivaux ont accepté de former un gouvernement d'union nationale, afin d'en finir avec une guerre civile qui a fait en six ans plus de 380.000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.
Le camp de M. Kiir a obtenu le contrôle de six Etats, dont celui de l'Unité, convoité pour ses ressources pétrolières, et celui d'Equatoria-central, où se trouve la capitale, Juba, a indiqué à des journalistes le ministre des Affaires présidentielles, Nhial Deng Nhial.
Lire aussi : Soudan du Sud : le rebelle Riek Machar redevient vice-président, espoirs de paix relancésLe camp de M. Machar s'est vu attribuer trois Etats, dont le Haut-Nil, le plus important en termes de production de pétrole, et un autre groupe signataire de l'accord de paix, l'Alliance de l'opposition du Soudan du sud (SSOMA), l'Etat de Jonglei, a-t-il ajouté.
Le ministre a salué "une nouvelle impulsion pour l'application de l'accord" de paix.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.
La formation d'un gouvernement d'union nationale était le point clé de l'accord de paix conclu en septembre 2018 à Addis Abeba.
Lire aussi : Nouvelles discussions Kiir-Machar pour sortir le Soudan du Sud de l'impasseMais depuis sa formation en mars, les négociations achoppaient sur la désignation des gouverneurs, en particulier des Etats producteurs de pétrole, principale source de recettes du pays.
Malgré les progrès vers l'application de l'accord de paix, les violences intercommunautaires se poursuivent dans ce pays regorgeant d'armes, où elles ont fait 658 morts et 452 blessés au premier trimestre 2020, selon l'ONU.
Lire aussi : Les Sud-Soudanais, traumatisés par les massacres, sceptiques sur les chances de paix