Accord au Soudan du Sud sur le contrôle des Etats régionaux

Le président sud-soudanais Salva Kiir, à gauche, le chef de l'opposition sud-soudanaise Riek Machar, à droite, se tiennent la main après leur entretien de paix à Juba, au Soudan du Sud, le 17 décembre 2019.

Le président sud-soudanais Salva Kiir et le vice-président et ex-chef rebelle Riek Machar ont conclu mercredi un accord sur le contrôle des 10 Etats que compte le pays, principale pomme de discorde entre les deux camps depuis la formation d'un gouvernement d'union nationale.

Après des mois de négociations, les deux rivaux ont accepté de former un gouvernement d'union nationale, afin d'en finir avec une guerre civile qui a fait en six ans plus de 380.000 morts et provoqué une crise humanitaire catastrophique.

Le camp de M. Kiir a obtenu le contrôle de six Etats, dont celui de l'Unité, convoité pour ses ressources pétrolières, et celui d'Equatoria-central, où se trouve la capitale, Juba, a indiqué à des journalistes le ministre des Affaires présidentielles, Nhial Deng Nhial.

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Le camp de M. Machar s'est vu attribuer trois Etats, dont le Haut-Nil, le plus important en termes de production de pétrole, et un autre groupe signataire de l'accord de paix, l'Alliance de l'opposition du Soudan du sud (SSOMA), l'Etat de Jonglei, a-t-il ajouté.

Le ministre a salué "une nouvelle impulsion pour l'application de l'accord" de paix.

Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre civile en décembre 2013 lorsque M. Kiir, un Dinka, a accusé M. Machar, son ex-vice-président, membre de l'ethnie nuer, de fomenter un coup d'État.

La formation d'un gouvernement d'union nationale était le point clé de l'accord de paix conclu en septembre 2018 à Addis Abeba.

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Mais depuis sa formation en mars, les négociations achoppaient sur la désignation des gouverneurs, en particulier des Etats producteurs de pétrole, principale source de recettes du pays.

Malgré les progrès vers l'application de l'accord de paix, les violences intercommunautaires se poursuivent dans ce pays regorgeant d'armes, où elles ont fait 658 morts et 452 blessés au premier trimestre 2020, selon l'ONU.

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