"Je suis sincèrement désolé que des concitoyens ghanéens vous aient fait cela", a déclaré le vice-président Mahamudu Bawumia, lors d'un discours d'hommage devant un cercueil recouvert du drapeau national.
"Que la mort du major Mahama puisse signer la mort de l'impunité dans notre nation", a-t-il ajouté, alors qu'un orchestre militaire entamait une musique funèbre.
Le militaire avait été tué le 29 mai alors qu'il faisait son jogging matinal dans une petite localité à 80 kilomètres de Kumasi, la deuxième ville du pays.
Le jeune homme ne portait pas son uniforme militaire, mais avait gardé sur lui son arme de service, le confondant aux yeux des riverains, avec un voleur. Quelques minutes plus tard, son cadavre gisait à terre.
Devant l'émotion qui a immédiatement envahi le pays, le président Nana Akufo-Addo avait promis de retrouver et punir les coupables. 44 personnes ont pour l'instant été arrêtées pour homicide et complicité d'homicide.
Plus tôt cette semaine, l'Inspecteur général de la Police, David Asante-Apeatu a déclaré que la justice de rue était "une menace grandissante" dans ce petit pays d'Afrique de l'Ouest réputé pour être un exemple de paix dans la région, et qu'elle devait être rapidement éradiquée.
Le porte-parole de la police Cephas Arthur a également fait état d'une hausse qu'il attribue à la hausse générale des vols à mains armés dans le pays, mais souligne que cette "justice de la foule" a toujours existé, depuis des "temps immémoriaux".
Dans le pays, des voix s'élèvent toutefois pour dénoncer le manque de confiance des citoyens envers les services de sécurité et le système judiciaire, notamment due à une corruption croissante et à un manque de moyens financiers et humains.
Le gouvernement a annoncé qu'il travaillait désormais sur une large campagne nationale de sensibilisation contre la justice de rue.
Avec AFP