A son arrivée vers 13 heures GMT, en provenance de Paris, la délégation algérienne ayant pris part aux Jeux olympiques de Paris, dont les trois athlètes médaillés, a été acclamée par une foule massée, malgré une chaleur torride, devant le salon d'honneur de l'aéroport, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les champions ont été ensuite reçus par le ministre Abderahmane Hammad dans le salon d'honneur, en présence notamment de membres de la famille d'Imane Khelif, 25 ans, qui s'est retrouvée malgré elle au coeur d'une polémique sur son genre pendant les Jeux.
Drapés dans les couleurs de l'Algérie, Imane Khelif, Kaylia Nemour et le coureur de demi-fond Djamel Sedjati ont brandi leurs médailles face à une foule d'admirateurs qui les ont acclamés aux cris de "Tahia Imane" (vive Imane) et au son de la zorna (bombarde) et des tambours.
A propos de la controverse qui a éclaté pendant les JO, la jeune boxeuse a tenu à "remercier le peuple algérien qui m'a soutenue dans cette épreuve et m'a donné de la force", face à une "campagne acharnée".
"La réponse se trouvait dans les résultats de chaque match. Je voulais montrer la force et la présence des femmes en général, et des femmes algériennes en particulier", a déclaré Imane Khelif.
Trois ans après sa présence aux Jeux de Tokyo, où sa participation n'avait suscité aucune polémique, la jeune femme s'est retrouvée au centre d'une controverse alimentée sur les réseaux sociaux par les milieux conservateurs, sur fond de différend entre le Comité international olympique (CIO) et la Fédération internationale de boxe (IBA).
"La femme algérienne est un exemple et un modèle pour le monde entier", a ajouté la jeune boxeuse.
"Grâce à Dieu, nous avons rétabli l'honneur de l'Algérie et fait flotter le drapeau algérien à Paris, ce qui est le plus important. Nous avons apporté de la joie au peuple algérien et restauré l'honneur des femmes algériennes", a renchéri son entraîneur Mohamed Chaoua.
Samedi, l'avocat de la boxeuse, Me Nabil Boudi (bien: Boudi), a annoncé qu'Imane Khelif avait déposé plainte à Paris pour cyberharcèlement aggravé.