Plusieurs filles mineures ont déclaré à une équipe de l'ONU en Centrafrique avoir été abusées sexuellement par des soldats étrangers, dont des soldats du contingent géorgien opérant au sein de la force de l'UE (Eufor-RCA), a révélé vendredi le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Zeid Ra'ad Al Hussein.
"Nous croyons fermement que chacun de nous, au niveau national comme international, doit faire tout son possible pour s'assurer que les personnes commettant ces crimes soient jugées", a annoncé dans un communiqué le ministère géorgien de la Défense.
"Nous avons pour objectif d'enquêter sur cette affaire en détail et si des crimes aussi graves sont avérés, les auteurs de ces crimes devront être traduits en justice", a-t-il ajouté, précisant que cette enquête devait se tenir "dans les plus courts délais".
"Jusqu'à ce que cela soit établi et en accord avec les ordres du ministère géorgien de la Défense, chaque personne qui avait le devoir d'enquêter sur les faits et établir la vérité dans cette affaire en 2014 sera relevée de ses fonctions", annonce-t-il.
Le ministère, injoignable dans l'immédiat, ne précise pas de quelle enquête il s'agit, si elle a été interrompue ou empêchée ou si simplement il vise les personnes qui auraient dû à l'époque enquêter sur des éventuels viols.
"Cette affaire est de la plus haute importance à la fois pour le gouvernement géorgien et les Forces armées géorgiennes", a affirmé le ministère. "Il est inacceptable que les actions présumées de plusieurs personnes, si elles sont prouvées, fassent honte à l'image et prestige des Forces armées géorgiennes."
Environ 150 soldats géorgiens participaient à l'Eufor-RCA, présente de février 2014 à mars 2015 à Bangui où elle avait pour mission de rétablir la sécurité avec 700 hommes au plus fort de son déploiement.
Début janvier déjà, l'ONU avait annoncé avoir ouvert une enquête sur de nouvelles accusations d'abus sexuels portées contre des soldats de trois pays participant à la Mission de l'ONU en RCA (Minusca). Les victimes présumées étaient quatre fillettes.
L'ONU sort également d'un autre scandale retentissant, concernant des militaires français accusés d'avoir violé des enfants en 2013 et 2014, et entendus par la justice début décembre.
Avec AFP