A la suite des affrontements, mercredi, entre des militants anti-gouvernementaux et les forces de sécurité libyennes, les activistes libyens ont lancé un appel à « une journée de colère », jeudi, à travers le pays.
Les opposants exilés, les groupes de défense des droits humains et les activistes sur Internet utilisent le réseau social Facebook pour mobiliser les manifestants. Les organisateurs s’inspirent des récents soulèvements populaires, qui sont venus à bout des dirigeants en Tunisie et en Egypte.
Des centaines de manifestants hostiles au leader libyen Mouammar Kadhafi ont affronté la police mercredi, à Benghazi, la deuxième ville du pays. Ils exigeaient la libération d’un activiste des droits de l’Homme qui avait représenté les victimes du massacre de 1996 dans la tristement célèbre prison d’Abu Salim.
Nombre de manifestants étaient des parents des victimes. Selon les médias locaux, ils ont jeté des pierres et des cocktails Molotov, de même qu’ils ont incendié des véhicules. La police a fait usage de balles en caoutchouc pour contenir les contenir. Les heurts ont fait plusieurs blessés.
Selon l’Agence Associated Press, des centaines de manifestants ont marché dans les rues de la ville méridionale de Zentan et ont mis le feu au siège local des services de sécurité de même qu’à un commissariat de police. Des manifestations ont aussi été signalées à Beyida, à l’est de Benghazi.
La télévision libyenne a ignoré ces manifestations, choisissant de diffuser celles de douze manifestations pro-gouvernementales tenues à Benghazi, Tripoli et d’autres villes.