Affaire Fifa : un des fugitifs argentins se rend à la police italienne

The homepage of the Interpol website is seen through a magnifying glass in this picture illustration taken in Berlin, Germany June 3, 2015. Interpol said on Wednesday it has issued international wanted-person alerts for two former FIFA officials including

Alejandro Burzaco, dirigeant d'une société de marketing sportif à Buenos Aires, s’est rendu mardi en Italie. Il est l’un des trois fugitifs argentins recherchés par la justice américainedans le cadre de ce scandale autour des instances dirigeantes du football mondial.

La police de Bolzano, au nord-est de l’Italie, a confirmé que M. Burzaco, s'est "présenté spontanément" à la police en fin de matinée. Il se fait accompagner de ses deux avocats.

M. Burzaco, 50 ans, également titulaire d'un passeport italien, a obtenu l'assignation à résidence après avoir été brièvement incarcéré, a indiqué dans la soirée l'agence italienne AGI.

L'Argentin, qui était recherché par Interpol, avait déjà loué une maison à proximité de Bolzano dans cette perspective, selon les médias italiens.

Le président de la société de marketing sportif Torneos y Competencias (TyC) est soupçonné d'irrégularités dans l'attribution des droits de diffusion TV de compétitions de football en Amérique latine.

Son entreprise a géré les droits TV du championnat d'Argentine de 1992 à 2009 et en association avec l'Américain Aaron Davidson (président de Traffic Sports USA), arrêté à Zurich, il détient les droits télé de la Copa America 2015 qui débute jeudi.

D'après plusieurs médias argentins, M. Burzaco se trouvait à Zurich (Suisse) le jour du coup de filet visant les dirigeants de la Fifa, mais les policiers suisses n'ont pas pu le localiser car il n'était pas dans sa chambre d'hôtel au moment de l'opération.

Il était depuis recherché par les autorités judiciaires américaines, dans le cadre de l'affaire de corruption touchant la Fédération internationale de football (Fifa).

La justice américaine réclame son extradition vers les Etats-Unis pour avoir versé des pots-de-vin à des dirigeants du monde du football.

Fin mai, des perquisitions avaient été menées au siège de TyC et de Full Play, une société appartenant à Mariano et Hugo Jinkis, deux autres Argentins toujours en fuite.

Le scandale de la Fifa, qui a poussé son patron Joseph Blatter à la démission la semaine dernière, devrait connaître de nouveaux développements, a jugé de son côté Jurgen Klinsmann, actuel sélectionneur des Etats-Unis.

"S'il y a une chose dont je suis certain, c'est que quand les autorités américaines ont des preuves, ils vont jusqu'au bout et davantage de choses vont être révélées", a estimé Klinsmann en conférence de presse mardi, à la veille d'un match amical face à l'Allemagne, à Cologne.

"Le monde entier souhaite que le ménage soit fait à la Fifa et que ceux qui sont d'accord avec cela fassent les choses différemment à l'avenir", a-t-il ajouté.

Fin mai, la justice américaine a inculpé 14 dirigeants et partenaires de la Fifa, dans une vaste affaire de corruption remontant jusqu'aux années 1990.

Sept d'entre eux ont été arrêtés en Suisse le 27 mai, dont le président de la Concacaf (Confédération d'Amérique du nord, centrale et des Caraïbes) Jeffrey Webb et un membre de son comité exécutif, Eduardo Li, démis depuis de leurs fonctions.

Avec AFP