Affrontements entre groupes armés près de Bria en Centrafrique

Une patrouille de la Minusca dans une rue à Bria, en Centrafrique, le 21 février 2017. (VOA/Freeman Sipila)

Des affrontements opposent depuis mercredi deux groupes armés dans la région de Bria, ville du centre de la Centrafrique, indiquent des sources concordantes.

"On entend des crépitements d'armes depuis mercredi sur l'axe qui va vers Ira Banda", au sud de Bria, a affirmé une source humanitaire sur place.

La Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) "a décidé d'envoyer une patrouille aujourd'hui (vendredi) sur la zone, au sud de Bria", a pour sa part déclaré Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.

Ces affrontements opposent des membres du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), groupe armé issu de l'ex-rébellion de la Séléka prétendant défendre la minorité musulmane, à ceux d'une milice d'autodéfense antibalaka.

"Il est signalé des morts et des blessés, mais il est difficile de dire combien exactement", a déclaré un conseiller municipal de Bria. Cette ville "n'est pas touchée directement, mais les activités tournent au ralenti. La population a peur et préfère rester sur ses gardes", a-t-il ajouté.

Dans un communiqué publié vendredi, le FPRC évoque des "opérations" menées mercredi par "des malfrats" qui, à une dizaine de km au sud de Bria, "ont braqué et utilisé par la force un véhicule d'ONG pour transporter leurs éléments, leurs armes et munitions".

Ces affrontements ont lieu alors qu'un chef antibalaka surnommé "Bokassa" qui avait quitté Bria y est revenu cette semaine, selon la Minusca.

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En Centrafrique, l'Etat ne contrôle qu'une maigre partie du territoire. Les groupes armés s'affrontent dans les provinces essentiellement pour le contrôle des ressources naturelles. La région de Bria est connue pour être riche en or et en diamants.

Dans le nord du pays, à Ndele, deux groupes armés issus de l'ex-Séléka, dont le FPRC, se sont également affrontés mercredi faisant "plusieurs morts, civils et combattants", selon la Minusca et des sources locales.

Avec AFP