Les trois hommes doivent répondre de meurtre après la découverte de deux corps en décomposition dans la porcherie d'une ferme le 20 août dans la province de Limpopo, selon la police. Vendredi, ils étaient entendus pour une demande de remise en liberté sous caution, qui a été reportée au 10 septembre.
Lire aussi : Accusée de corruption, la ministre de la Justice sud-africaine pressée de démissionnerLe mobile de ces crimes n'a pas été éclairci. La police a commencé à enquêter lorsque la disparition d'une femme de 45 ans a été signalée à la suite d'une visite à la ferme le 17 août. Elle était accompagnée d'une autre femme de 35 ans. "Les deux femmes avaient des traces de blessures à l'arme à feu et un ressortissant étranger de 47 ans a également été blessé par balle et hospitalisé", a affirmé la police. Selon des informations de presse, l'homme était le mari de la femme la plus jeune.
Des dizaines de personnes ont manifesté devant le tribunal vendredi à Mankweng, dans la province de Limpopo à 350 km de Johannesburg, afin de réclamer que les trois hommes ne soient pas remis en liberté sous caution.
Les trois hommes ont été identifiés comme l'agriculteur Zachariah Olivier, 60 ans, et deux employés Adriaan De Wet, 19 ans, et William Musoro, 45 ans. Ces meurtres ont choqué l'opinion sud-africaine, qui connait un taux de criminalité élevé, dont le nombre d'homicides le plus haut du monde.
La section femmes du Congrès national africain (ANC), parti historique au pouvoir, s'est déclarée "horrifiée et outragée", ajoutant que cette affaire "souligne le besoin urgent d'action décisive pour juguler la violence contre les femmes". Le principal parti d'opposition uMkhonto weSizwe a dit "condamner (...) le meurtre odieux de deux femmes noires par des paysans blancs racistes".
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L'Afrique du Sud a enregistré près de 6.200 meurtres entre avril et juin, en baisse de 0,5% par rapport à la même période de l'an dernier, selon les statistiques de la police publiées vendredi.