Coronavirus: sept cas confirmés en Afrique du Sud, angoisse chez les expatriés à Wuhan

Pulvérisation de désinfectant dans un bus à Tbilissi, Géorgie, le 2 mars 2020. (Photo: REUTERS/Irakli Gedenidze)

"L'attente nous tue", explique Sizwe Sibiya, un enseignant sud-africain confiné depuis près de deux mois à Wuhan, en Chine, épicentre de l'épidémie du nouveau coronavirus. Il attend depuis des semaines d'être rapatrié dans son pays natal.

"On a tellement hâte de rentrer à la maison", raconte Sizwe Sibiya, joint par l'AFP depuis Johannesburg.

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Le gouvernement sud-africain a promis en février de rapatrier 184 citoyens sud-africains, essentiellement des étudiants et des enseignants, résidant à Wuhan, dans le centre de la Chine. Aucun n'a été testé positif au Covid-19, selon Pretoria.

Mais l'opération d'évacuation tarde à se mettre en place pour des raisons logistiques. Aucune date n'a encore été annoncée. Et à Wuhan, les Sud-Africains s'impatientent.

"On a tous hâte d'être à la maison, on est confinés depuis si longtemps", ajoute Sizwe Sibiya, Sud-Africain de 40 ans.

Depuis le 17 janvier, l'enseignant est bloqué avec son épouse et sa fille de 5 ans dans leur appartement de deux chambres de Wuhan, une ville de 11 millions d'habitants où les autorités ont imposé des mesures strictes de limitation de mouvements.

"C'est très, très éprouvant, physiquement et mentalement", explique M. Sibiya, installé à Wuhan depuis 2016. "On finit par manquer de choses aussi simples que voir des gens, entendre des gens faire du bruit."

"On a un besoin immense de contacts physiques, et être loin des gens, du public pendant si longtemps, ce n'est clairement pas une expérience agréable", poursuit-il.

Depuis l'apparition de la maladie en décembre en Chine, plus de 110.000 cas d'infection ont été recensés dans 100 pays et territoires, causant la mort de 3.862 personnes, selon un bilan établi par l'AFP à partir de sources officielles lundi.

Sept cas ont été confirmés en Afrique du Sud.

"On regarde les infos et on voit augmenter le nombre de personnes infectées", s'inquiète Sizwe Sibiya. "Ici, il fait froid, c'est encore l'hiver", poursuit-il, "on a hâte d'être sous le soleil, sous le beau soleil africain."

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