Plus de la moitié des 5.467 contrats examinés par l'Unité des enquêtes spéciales (SIU) sous la tutelle du ministère de la Justice, conclus pour l'achat de matériel ou des services dans le cadre de la lutte contre la pandémie, montrent des irrégularités.
"Il est inacceptable qu'un si grand nombre de contrats destinés à sauver des vies et assurer des moyens de subsistance soient irréguliers, illégaux ou frauduleux", a déclaré M. Ramaphosa dans un communiqué.
Avec plus de 3,5 millions de cas et 94.000 décès, l'Afrique du Sud est officiellement le pays le plus touché du continent.
"Cette enquête a visé des individus et des institutions qui ont cru pouvoir exploiter un moment de vulnérabilité nationale pour s'enrichir, ainsi que ceux avec qui ils ont organisé un abus des ressources publiques", a déclaré M. Ramaphosa.
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A ce jour, les enquêteurs ont transmis aux autorités concernées 940 affaires: 386 au parquet national (NPA) pour des poursuites judiciaires, 224 pour sanctions disciplinaires contre des fonctionnaires, et 330 pour des "sanctions administratives" incluant l'inscription sur une liste noire pour l'obtention de contrats publics.
Cette annonce fait suite à la publication du rapport final de la SIU sur la corruption au ministère de la Santé. Une enquête de l'Unité spéciale a notamment impliqué l'année dernière l'ancien ministre de la Santé et proche du président sud-africain, Zweli Mkhize, démissionnaire.
Selon M. Ramaphosa, qui a fait de la lutte contre la corruption l'un de ses chevaux de bataille, ce rapport marque une "étape importante dans la lutte contre la corruption".