Un syndicat sud-africain défend un 'strip-tease' pour détenus

Huit policiers sud-africains condamnés pour le meurtre, le 11 novembre 2015. (Reuters/ Siphiwe Sibeko)

Un syndicat sud-africain a volé jeudi au secours de gardiens de prison suspendus pour avoir autorisé dans un pénitencier de Johannesburg un spectacle de strip-teaseuses pour les détenus qui a fait les délices des réseaux sociaux.

Largement diffusées le mois dernier, les photos de l'animation ont dévoilé trois femmes vêtues d'un body noir et de bottes en cuir autour d'un homme en tenue de prisonnier dans la cour du centre de détention de la plus grande ville d'Afrique du Sud.


Les services pénitentiaires ont immédiatement ouvert une enquête et suspendu treize gardiens ou responsables de la prison impliqués dans l'organisation du spectacle.

"Les médias sociaux se sont emparés d'une innocente animation organisée dans la prison à l'occasion de la fête de la jeunesse et l'ont transformé en quelque chose de moche", s'est insurgée vendredi l'Association des fonctionnaires.

"Les danseuses étaient correctement vêtues de tenue de danse et pas à moitié nues comme cela a été dit", a ajouté le syndicat.

Une des images publiées sur la toile montre deux des danseuses enlaçant un homme torse nu et portant un pantalon de détenu, devant un groupe visiblement réjoui de ses compagnons de cellule.

"Nous sommes choquées d'être assimilées à des strip-teaseuses, cela affecte gravement notre réputation", s'est offusquée dans le quotidien Sowetan l'une des danseuses, Busi Mahlangu, de la troupe Sexy Lingerie and Boys.

Le patron des services pénitentiaires, James Smalberger, avait fermement condamné le divertissement organisé par ses subalternes et assuré qu'il n'en avait pas été informé.

"L'intention n'a jamais été d'autoriser des strip-teaseuses à l'interieur de la prison", s'était-il défendu, "ce divertissement constituait clairement une violation de la sécurité".

Surnommée "Sun City", cette prison de Johannesburg accueille des condamnés à de longues peines pour des meurtres, vols à main armée ou viols.

Le syndicat a promis de tout faire pour réhabiliter les gardiens de prison mis en cause.

Avec AFP