Espoir, unité et service: c'est le message que le président Joe Biden a adressé aux dirigeants du monde dans son dernier discours à l'Assemblée générale des Nations unies mardi. Il a abordé de nombreux sujets dans ce discours d'adieu. Comme attendu, il a exhorté le monde à travailler ensemble pour mettre fin aux conflits à Gaza, en Ukraine et au Soudan. Il a également vanté les mérites de son administration en matière de santé et d'atténuation des effets du changement climatique.
Mais c'est cette phrase, concernant sa décision de ne pas se représenter qui a suscité le plus d'applaudissements de la part de l'assistance, qui comprenait les dirigeants des 193 États membres de l'Organisation onusienne. “Mes collègues dirigeants, n'oublions jamais que certaines choses sont plus importantes que de rester au pouvoir. Il s'agit de votre peuple”, a déclaré le président Biden. Toutefois, son appel à un accord de paix pour mettre fin au conflit qui se propage au Moyen-Orient montre à quel point l’ONU est profondément divisée. Le président américain a affirmé que “même si la situation s'est aggravée, une solution diplomatique est toujours possible”. Il a renchéri en disant qu'il s'agit de “la seule voie vers une sécurité durable qui permette aux habitants des deux pays de retourner chez eux à la frontière en toute sécurité. Et c'est ce à quoi nous travaillons sans relâche”.
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Mais le conflit à Gaza, comme celui en Ukraine, ne se terminera probablement pas sous la présidence de M. Biden, estiment les analystes. John Fortier, chercheur principal à l'American Enterprise Institute “pense que le président essaie de suivre la ligne qu'il a toujours suivie, à savoir le soutien à Israël, tout en manifestant une certaine sympathie et une compréhension de la situation à Gaza, ainsi qu’un certain espoir qu'elle soit résolue, mais sans pouvoir vraiment contrôler la situation de manière très directe.” Le soutien ferme de Washington à Israël a mis à l'épreuve sa position à l'ONU, où de nombreux membres critiquent les actions d'Israël, à la fois à Gaza et maintenant au Liban.
Mardi, le secrétaire général de l'organisation internationale a mis en garde contre ce qu'il a qualifié d'impunité “politiquement indéfendable et moralement intolérable”. À la tribune de l'ONU, António Guterres, a déclaré que ”rien ne peut justifier les actes de terreur odieux commis par le Hamas le 7 octobre, ni la prise d'otages, que j'ai condamnés à maintes reprises”. ”Et rien ne peut justifier la punition collective du peuple palestinien”, a-t-il conclu. L'Assemblée générale de l'ONU est l'occasion pour les gouvernements du monde entier de se réunir chaque année pour discuter de visions et de défis et communs. La grande question qui se pose aujourd'hui, de Gaza à l'Ukraine en passant par le Soudan, est de savoir quelle est la suite : Que vont faire les grands dirigeants du monde ?