Dans sa partie consacrée à l'Algérie, le rapport 2017 d'Amnesty, publié le 22 février, accuse les autorités algériennes d'avoir arrêté "arbitrairement" des manifestants, des défenseurs des droits de l'Homme, des militants et des journalistes, parlant de "procès inéquitables".
Il dénonce aussi les "restrictions injustifiées" au droit d'association ou de créer des syndicats, les poursuites judiciaires "injustes" contre une minorité religieuse musulmane, l'impunité pour les atteintes aux droits de l'Homme commis durant la guerre civile des années 1990 et les expulsions massives de migrants subsahariens.
Le rapport d'Amnesty ne porte pas "un regard objectif sur la réalité de la situation des droits de l'Homme" en Algérie, a déploré le porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelaziz Benali Cherif, selon des propos cités par l'agence d'Etat APS.
"Les contrevérités et autres allégations infondées mentionnées dans ce rapport ne font regrettablement que reproduire mécaniquement des stéréotypes désuets, d'appréciations partiales et de conclusions simplistes", a-t-il ajouté.
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Le porte-parole dénonce les "errements qui disqualifient irrémédiablement ce rapport" et "une approche et une pratique douteuses" de la part d'Amnesty.
Amnesty affirme notamment dans son rapport que "entre août et décembre, les autorités ont procédé, sur la base d’un profilage ethnique, à l’arrestation arbitraire et à l’expulsion forcée de plus de 6.500 migrants originaires de divers pays d’Afrique subsaharienne vers les États voisins du Niger et du Mali".
Amnesty dénonce également les "poursuites en lien avec leurs convictions ou pratiques religieuses" lancées contre plus de 280 Ahmadis, un courant minoritaire de l'islam, en 2017.
Avec AFP