Algérie: le gouvernement remanié, nouveaux ministres de l'Energie et des Finances

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, 15 juin 2015.

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a nommé samedi deux nouveaux ministres de l'Energie et des Finances lors d'un remaniement du gouvernement de Abdelmalek Sellal en pleine crise financière due à la baisse des revenus pétroliers, a annoncé un communiqué de la présidence.

Le patron de la puissante Société publique de l'Électricité et du Gaz (Sonelgaz), Noureddine Boutarfa, a été désigné à la tête du secteur vital de l'Energie. Cet ingénieur qui dirige Sonelgaz depuis plus de 10 ans succède à Salah Khebri en poste depuis seulement un an.

Aux Finances, Haji Baba-ammi, ministre délégué au Budget, est promu et succède à Abderahmane Benkhalfa, un ancien banquier nommé l'année dernière au sein de l'Exécutif.

L'islamiste Amar Ghoul qui a enchaîné les postes ministériels depuis l'élection de Bouteflika en 1999 quitte pour la première fois le gouvernement.

Il sera remplacé à la tête du Tourisme par son collègue de l'Hydraulique Abdelwahab Nouri. Ce dernier est remplacé à son tour par Abdelkader Ouali qui quitte les Travaux Publics.

Ce dernier poste revient désormais à Boudjemaa Talai qui va le cumuler avec celui des Transports.

Quatre autres personnalités intègrent le gouverment. Il s'agit de l'ancien ministre des Affaires étrangères (1988-1991) Boualem Bessaïeh, 86 ans, nommé ministre d'Etat, représentant personnel du président Bouteflika.

La députée conservatrice Ghania Idalia est nommée ministre chargée des Relations avec le Parlement en remplacement de Tahar Khaoua. Elle est la 5e femme du gouvernement.

A l'Agriculture, Abdesselam Chalghoum remplace Sid-Ahmed Ferrroukhi.

Moatassem Boudiaf, directeur général de la Monétique au ministère des Finances, hérite du nouveau portefeuille de l'Economie numérique avec le titre de ministre délégué.

Il s'agit du troisième remaniement effectué par M. Bouteflika depuis sa réélection pour un 4e quinquennat en 2014.

Parmi les ministres qui restent en place figurent Nouria Benghabrit, la ministre de l'Education Nationale. Cette bête noire des islamistes qui réclament son départ vient d'être destabilisée par une fuite massive des épreuves du bac. Bouteflika lui maintient sa confiance.