300 Algériens candidats à l'émigration interceptés au large du pays

Un migrant africain marche après avoir été détenu à Zaouïa, dans le nord de la Libye, non loin de la frontière algérienne, le 1er juin 2014.

Les gardes-côtes algériens ont intercepté, entre jeudi et samedi au large des côtes algériennes, 286 Algériens tentant d'émigrer clandestinement vers l'Europe à bord de plusieurs embarcations, a annoncé le ministère algérien de la Défense.

"Dans le cadre de la lutte contre l'émigration clandestine" les gardes-côtes ont procédé entre jeudi et samedi "à l'interception et au sauvetage d'un nombre total de 286 citoyens algériens candidats à l'émigration clandestine à bord d'embarcations de fortune", selon un communiqué du ministère consulté dimanche par l'AFP.

Le ministère algérien de la Défense relève dans ce texte "l'ampleur prise par les tentatives de quitter le territoire national de manière illégale".

Selon la presse, 200 de ces 286 candidats à l'émigration ont été interceptés vendredi au large des côtes d'Oran (450 km à l'ouest d'Alger) alors qu'ils tentaient de rejoindre la rive Nord de la méditerranée à bord de plusieurs embarcations.

En Algérie, une loi votée en 2009 punit jusqu'à six mois de prison toute tentative de quitter le territoire national clandestinement. Elle punit également les passeurs de peines pouvant aller jusqu'à 20 ans d'emprisonnement.

Malgré cette loi, des Algériens tentent régulièrement de rejoindre l'Europe en traversant la Méditerranée au péril de leur vie. Fin septembre, la presse a révélé que 165 Algériens ont été interceptés au sud de la Sardaigne par les gardes-côtes italiens.

Avec AFP