Remise en liberté de cinq généraux accusés de malversations en Algérie

La cérémonie d'enterrement d'Ali Tounsi rend hommage à ses service dans la police, à Alger, Algérie, le 26 février 2010.

Cinq généraux algériens, anciens membres de la haute hiérarchie militaire, qui se trouvait en détention préventive depuis mi-octobre dans le cadre d'une enquête sur de présumées malversations, ont été remis en liberté sous contrôle judiciaire, ont rapporté mardi plusieurs journaux.

Ils ont quitté lundi après-midi la prison militaire de Blida (50 km au sud d'Alger) où ils avaient été incarcérés le 14 octobre, à l'issue d'une comparution devant un juge d'instruction du tribunal militaire, ont notamment indiqué les quotidiens francophones El Watan et Liberté, l'arabophone El Khabar et le site d'information TSA (Tout sur l'Algérie).

Tous ces médias citent des sources anonymes, judiciaires ou "proches du dossier". L'information n'a pu être confirmée dans l'immédiat par l'AFP.

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Selon El Khabar, qui cite une source judiciaire, les cinq généraux ont été remis en liberté sur décision de la Chambre d'accusation militaire, devant laquelle ils avaient fait appel de leur placement en détention par le juge d'instruction.

Les médias publics algériens, qui n'avaient pas annoncé l'incarcération de ces cinq hauts gradés, n'évoquaient pas cette affaire mardi.

Les généraux Menad Nouba, ex-commandant de la Gendarmerie nationale, Habib Chentouf, Saïd Bey et Abderrazak Chérif, anciens chefs de régions militaires, et Boudjemaâ Boudouaour, ex-directeur des Finances au ministère de la Défense, avaient été mis à la retraite durant l'été dans le cadre d'une vague de limogeages dans la haute hiérarchie militaire algérienne.

Mi-octobre, des sources sécuritaires ayant requis l'anonymat avaient confirmé à l'AFP leur incarcération. L'une d'elles avait précisé que les cinq généraux étaient poursuivis notamment pour "infractions aux consignes générales de l'armée" portant sur des faits de "dilapidation" de fonds publics et de "mauvaise gestion".

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Parmi les autres gradés limogés durant l'été, figuraient notamment les chefs d'état-major de l'armée de Terre, de l'armée de l'Air, des Forces de défense aérienne du territoire, le patron de la Direction centrale de la Sécurité de l'Armée (DCSA, renseignements) et le Contrôleur général de l'Armée (CPA).

Ces limogeages de hauts-gradés de l'armée -longtemps considérée "faiseuse de rois" en Algérie- avaient suscité de nombreuses questions à huit mois de la présidentielle de 2019, marquée par l'incertitude autour de la candidature à un 5e mandat du président Bouteflika, 81 ans et affaibli.

Avec AFP