Le ministère de la Défense a fait état de l'interpellation le 4 août dans le port de Bejaïa d'un homme et son épouse "en possession d'une quantité d'armes à feu, munitions et d'une somme en devises ainsi que d'autres objets dissimulés dans leur véhicule dans l'intention de les introduire clandestinement au pays depuis le port de Marseille (France)". Selon un communiqué du ministère, "suite à l'ouverture d'une enquête, le mis en cause a avoué son implication et son adhésion à l'organisation terroriste 'MAK'", Mouvement d'autonomie de la Kabylie.
Lire aussi : Le Hirak s'est éteint mais a provoqué une prise de conscience en AlgérieSelon le ministère, l'enquête a conduit à 19 autres arrestations de "membres du même réseau terroriste" et à la saisie d'"une autre quantité importante d'armes dans un atelier clandestin de réparation d'armes" près de Béjaïa, ville portuaire à environ 250 km à l'est d'Alger. Au total, les autorités ont saisi "21 armes, 2.000 balles de différents calibres, des pièces vestimentaires semblables à des vêtements militaires, des armes blanches et des stocks de cartouches", selon le procureur adjoint Sidali Bouzrina du tribunal de Sidi M'Hamed, près d'Alger, cité par l'agence de presse officielle APS.
Selon le ministère, "les armes saisies (dans le mini-van du couple, ndlr) avaient été acquises par un réseau de cette organisation terroriste", présent sur le territoire français, avec l'objectif de "les introduire" en Algérie et de "les remettre à des cellules dormantes de ladite organisation". Le ministère a accusé ces "cellules" de préparer des "actions terroristes selon un agenda établi, avec la complicité de services de renseignement étrangers hostiles à l'Algérie, ayant pour objectif de semer le trouble et perturber le bon déroulement" de la présidentielle du 7 septembre.
Né dans le sillage du "Printemps kabyle" de 2001, le MAK est accusé par les autorités d'Alger d'avoir des visées "séparatistes" et de racisme anti-arabe. L'organisation est classée comme terroriste en Algérie. En novembre 2022, son chef, le chanteur Ferhat Mehenni, qui vit en France a été condamné à Alger par contumace à la prison à perpétuité pour "création d'une organisation terroriste et atteinte à l'intégrité nationale et à l'unité nationale".
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