Mohamed Mouloudj, un journaliste du quotidien francophone Liberté, qui a cessé de paraître en avril, a été condamné dans la nuit de mardi à mercredi à deux années d'emprisonnement dont un an ferme, a précisé le Comité national pour la libération des détenus (CNLD). Cette peine étant couverte par sa détention provisoire, qui a duré plus de 13 mois, le tribunal de Dar El Beida, dans la banlieue est d'Alger, a ordonné sa mise en liberté, selon cette source.
Lire aussi : Paris et Alger impulsent une "nouvelle dynamique" dans leur partenariat économiqueSix autres personnes, jugées dans la même affaire et en détention depuis septembre 2021, ont également été libérées. Elles ont toutes été acquittées de l'accusation d'appartenance à une organisation terroriste, selon l'un des avocats de la défense, Me Hakim Saheb.
Le parquet avait requis 10 ans de prison contre le journaliste et entre 12 et 15 ans de prison à l'encontre de ses co-accusés, a précisé le CNLD.
Mohamed Mouloudj avait été arrêté le 13 septembre 2021 en même temps que 15 autres personnes, membres présumés du Mouvement pour l'autodétermination de la Kabylie (MAK), un groupe séparatiste considéré comme terroriste par les autorités. Les arrestations étaient intervenues dans le cadre d'enquêtes sur des feux de forêt survenus en août 2021 en Kabylie.
Avant son arrestation, le journaliste avait eu des démêlés avec les services de sécurité qui l'avaient privé de son passeport pendant plusieurs mois. Il avait aussi été interpellé à plusieurs reprises avant d'être relâché, selon ses ex-collègues.