Le président zimbabwéen Robert Mugabe, depuis vendredi à la tête de l'Union africaine (UA), devrait profiter de ce poste qu’il occupera un an pour s’attaquer aux principaux problèmes des droits humains à travers le continent, y compris dans son propre pays.
C’est ce qu’a déclaré l'ONG de défense des droits humains Amnesty International (AI) vendredi dans un communiqué.
Mugabe a remplacé dans ses fonctions le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz. Il est urgent pour l’UA de « prendre des mesures plus concrètes pour lutter efficacement contre les violations massives des droits humains résultant des nombreux conflits qui se déroulent dans plusieurs parties du continent », affirme Amnesty. Mugabe devrait profiter de son poste de président de l’UA pour « rétablir la stabilité dans certaines parties de la région qui ont été ravagés par des conflits », a déclaré Netsanet Belay, haut responsable pour l’Afrique à Amnesty International, qui est cité dans le communiqué.
La 24ème session ordinaire de l'UA a pris le thème « 2015: Année de de l'autonomisation des femmes et du développement de l'Afrique pour la concretisation de l'Agenda 2063 ». Or, à la veille de sa prise de fonction, le président Mugabe a déclaré qu’il « est impossible que les femmes soient égales aux hommes ». Elles se marient, a-t-il constaté, « elles doivent avoir des bébés, doivent vivre à domicile – c’est un problème ».
M. Mugabe n’a pas commenté le fait que nombre de pays soient dirigés par des femmes, dont la présidente Ellen Johnson Sirleaf au Libéria, ou Catherine Samba-Panza en Centrafrique.