Le gouvernement burundais a décrété un "deuil national de trois jours pendant lesquels les couleurs nationales seront mises en berne", rendant hommage à "un travailleur infatigable qui durant sa présidence a développé des infrastructures économiques (...) dont le peuple burundais se rappellera toujours".
Le colonel Jean-Baptiste Bagaza, un Tutsi né en 1946 dans la commune de Rutovu de la province de Bururi (sud), était arrivé au pouvoir en 1976 à la suite d'un coup d'état militaire contre son prédécesseur, le général Michel Micombero, lui aussi tutsi issu de la même commune.
Son tombeur, le Major Pierre Buyoya sur VOA Afrique, se rappelle d'un président qui a su "mobiliser les Burundais pour le développement".
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L'ex-président Sylvestre Ntibantunganya a décortiqué les dix ans de régime Bagaza mais aussi, son comportement pendant la crise des années d'après 93 jusqu'à la signature de l'Accord d'Arusha. Au micro de VOA Afrique, M. Ntibantunganya parle d'un "grand homme politique dans la vie du Burundi du 21ème siècle".
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Il prend les rênes du pouvoir alors que le pays sort des "événements de 72", un massacre de milliers de Tutsis lors d'une insurrection hutu suivi d'une terrible répression qui va décimer plus de 100.000 Hutus, dont l'élite de cette ethnie majoritaire au Burundi.
Considéré comme le bâtisseur du Burundi moderne (routes, centrales électriques, écoles, industries, ...), il est renversé lors d'un coup d'Etat qui porte à la présidence le major Pierre Buyoya, Tutsi également issu de la même commune que ses deux prédécesseurs.
M. Bagaza, sénateur à vie de par la Constitution du Burundi, est l'une des rares personnalités politiques burundaises à faire l'unanimité après sa mort.
Le président Pierre Nkurunziza a fait part dans un tweet mercredi de sa "très grande tristesse" :
Sur twitter, les hommages se succèdent :