"Je m'attendais à ce verdict", a affirmé jeudi Arlete Ganga, la sœur du militant d'opposition tué le 23 novembre 2013 alors qu'il collait des affiches près du palais présidentiel pour son parti politique, le Casa, la deuxième force d'opposition du pays.
Selon le tribunal provincial de Luanda, le militant a violé le périmètre de sécurité du palais présidentiel et le militaire était donc en droit de l'abattre.
Par ailleurs, le tribunal a jugé les affiches insultantes pour le président José Eduardo dos Santos.
La famille a annoncé qu'elle ferait appel de la décision de justice.
"La vie d'une personne ne vaut rien en Angola (...) Celui qui a tué Hilberto est un garde du président, l'assassin reste donc impuni", déplore la sœur de la victime, soulignant que le militaire qui a abattu son frère "ne s'est jamais rendu au tribunal".
A l'annonce du verdict, quelques dizaines de sympathisants du militant, regroupés devant le tribunal, ont crié "la police est au peuple, pas au MPLA", le parti au pouvoir. Ils ont rapidement été dispersés par les forces de l'ordre.
Près d'un millier de personnes, dont des membres de l'opposition et de la société civile, avaient assisté aux funérailles du militant de Casa le 27 novembre 2013.
La mort de Manuel de Carvalho Hilberto Ganga a été dénoncée par Amnesty International dans un rapport publié en 2014, recensant toutes les violations des droits humains commises en Angola depuis 2011.
Avec AFP