Après le renvoi du conseil d'administration, le président a renouvelé l'ensemble de ses membres, selon ce document. "Les nouvelles personnes nommées sont (notamment) Isabel dos Santos, au poste de présidente du conseil d'administration", selon le décret.
Dans un communiqué, Isabel dos Santos a expliqué que la nouvelle équipe allait "diminuer le coût de production et optimiser les ressources en vue d'augmenter la compétitivité internationale du secteur pétrolier angolais". Elle compte aussi "veiller à la transparence" dans le management de l'entreprise, responsable de la gestion des réserves de pétrole et de gaz de l'Angola.
Fille aînée du président angolais, Isabel dos Santos, surnommée "la Princesse", est la femme la plus riche d'Afrique et la huitième fortune du continent, selon le magazine américain Forbes.
Son patrimoine est estimé à 3,3 milliards de dollars, dont une importante partie serait placée au Portugal, l'ancienne puissance coloniale de l'Angola, selon Forbes.
Cette femme d'affaires de 43 ans et mère de trois enfants possède en Angola notamment 25% du capital de la principale compagnie de téléphonie mobile Unitel et d'importantes parts dans la banque BIC. Au Portugal, elle contrôle environ 19% de la banque BPI et près de 30% de l'opérateur de télécommunications NOS.
Elle a obtenu cette semaine le feu vert des autorités namibiennes pour créer la Bank BIC Namibia, dont la maison mère se trouve en Angola.
Isabel dos Santos est accusée par ses détracteurs d'avoir fait fortune grâce à la protection de son père, qui dirige l'Angola depuis 1979.
Deuxième producteur d'or noir en Afrique après le Nigeria, l'Angola subit de plein fouet l'impact de l'effondrement du prix du baril qui a fait chuter sa monnaie et assèche ses finances. Il a été contraint en avril de demander l'assistance financière du Fonds monétaire international (FMI).