Pour son premier discours devant quelque 130 chefs d'Etat et de gouvernement présents dans le cadre de l'Assemblée générale, le patron de l'ONU a souligné que la solution avec Pyongyang "devait être politique" et qu'il ne fallait pas sombrer dans "la guerre".
"J'appelle le Conseil de sécurité à maintenir son unité" dans la crise avec ce pays, a ajouté Antonio Guterres, en ouvrant formellement à New York l'Assemblée générale annuelle des Nations Unies qui réunit 193 Etats. "Seule l'unité permettra de dénucléariser la péninsule coréenne et (...) créer la possibilité d'un engagement diplomatique pour résoudre la crise".
Alors que la Corée du Nord redouble d'expérimentations nucléaires et de tirs de missiles balistiques, le Conseil de sécurité multiplie depuis cet été les résolutions imposant à Pyongyang des sanctions économiques de plus en plus sévères.
Le président américain Donald Trump n'a pas jusqu'à présent montré qu'il croyait réellement au processus de sanctions pour amener la Corée du Nord à une table de négociations. Il a brandi à plusieurs reprises la possibilité de recourir à la force pour faire plier Pyongyang.
"De manière plus large, tous les pays doivent montrer un engagement plus grand vers l'objectif universel d'un monde sans armes nucléaires", a fait valoir Antonio Guterres. "Les Etats détenteurs de l'arme nucléaire ont une responsabilité particulière à diriger ce mouvement", a-t-il estimé, en déplorant que la prolifération crée "un danger inimaginable" et que le désarmement dans le monde soit "paralysé".
Mercredi, de premiers Etats doivent commencer à signer à l'ONU un traité bannissant les armes nucléaires. Plus de 120 pays ont adopté ce traité au début de l'été qui vise à renforcer la non-prolifération. Cette démarche est rejetée par les pays dotés de l'arme nucléaire et notamment les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Grande-Bretagne, France et Chine).
Avec Afp