Appel à enquête sur des irrégularités après la présidentielle au Libéria

Le vice-président et candidat à la présidentielle, Joseph Nyuma Boakai, lors d'un rassemblement, à Monrovia, Liberia, le 7 octobre 2017.

Le vice-président sortant du Liberia, qui sera opposé à l'ex-star internationale de football Georges Weah au second tour de la présidentielle, a appelé la Commission électorale à enquêter sur des irrégularités survenues au premier tour et à republier les listes électorales.

Joseph Boakai, candidat du Parti de l'Unité (au pouvoir) à ce second tour prévu le 7 novembre, "demande à la Commission électorale nationale (NEC) d'examiner rapidement les plaintes de trois partis politiques", a affirmé mardi à l'AFP son porte-parole, Mohammed Ali.

M. Boakai n'a pas déposé de plainte formelle au niveau de la Commission électorale mais les candidats de trois formations de l'opposition, le Parti de la liberté, le Congrès pour une alternative nationale et le Parti de tous les Libériens, ont fait cas d'irrégularités et de fraudes lors du premier tour le 10 octobre.

Il a également "demandé à la Commission de publier à nouveau les listes électorales, a ajouté M. Ali, après des problèmes pour identier des électeurs en possession de cartes d'électeurs valides au premier tour.

Joseph Boakai a obtenu 28,8% des voix au premier tour contre 38,4% pour Georges Weah.

Le Parti de la liberté de Charles Brumskine, crédité de 9,6% des suffrages, a été le premier à déposer une plainte à la Commission électorale. Il estime que des électeurs dûment inscrits n'ont pas pu voter et avoir notamment constaté dix incidents liés à des fraudes.

M. Brumskine a demandé une annulation du premier tour et un nouveau scrutin "pour s'assurer qu'une élection libre et transparente soit organisée conformément à la Constitution", selon sa plainte consultée par l'AFP.

Le scrutin du 7 novembre doit permettre de désigner un successeur à la présidente sortante Ellen Johnson Sirleaf, élue une première fois en 2005 et qui ne peut plus se représenter après deux mandats successifs de six ans.

Avec AFP