"Observons une journée ville morte ce vendredi 9 mars 2018 en mémoire de nos frères et sœurs que l'ennemi a lâchement abattu", a déclaré à la presse Gloria Senga, militante du mouvement Lutte pour le changement (Lucha). Il s'agit d'"honorer les mémoires des vaillants héros tombés sur le champ de bataille en livrant l'ultime combat de leurs vies, celui de la justice, de la liberté et de la démocratie".
le 25 février, deux personnes ont été tuées par balle en marge des marches organisées par le comité laïc de coordination (CLC): Eric Bolokoloko (18 ans) et Rossy Mukendi, 35 ans, initiateur du mouvement "Collectif 2016".
Par leurs morts, Joseph Kabila "a touché là où il ne fallait pas toucher, il a blessé nos cœurs, il a touché une ruche d'abeilles, maintenant, elles vont toutes accourir vers lui", a-t-elle ajouté lisant une déclaration signée par 14 mouvement citoyens.
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Les deux agents auteurs de ces "bavures" ont été arrêtés, selon la police. L'auteur du tir qui a coûté la vie à Éric Bolokoloko a été condamné à la prison à perpétuité à l'issue d'un procès express.
La marche du 25 février est la troisième d'une série organisée à l'appel du CLC, un collectif d'intellectuels proche de l’Église catholique. Ces manifestations ont déjà fait 17 morts d'après l’Église catholique et la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
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Dans leur déclaration, les militants ont exprimé leur mécontentement à l'endroit de la communauté internationale qui selon eux souffle "le chaud et le froid" en "se contentant de compter le nombre des morts". Venez "en appui au peuple congolais (...) en poussant le dictateur de quitter le pouvoir".
Plusieurs dizaines de militants présents ont entonné en chœur pendant des longues minutes: "Le peuple gagne toujours", un slogan lancé par Rossy Mukendi de son vivant.
Les manifestants demandent au président Joseph Kabila, dont le mandat s'est achevé en décembre 2016, de déclarer publiquement qu'il ne se représentera pas à la présidentielle prévue le 23 décembre 2018.
Le climat politique est très tendu en RDC.
Avec AFP