Guillaume Kigbafori Soro affirme avoir téléphoné , a l’occasion du double carême chrétien et musulman en mars au président Alassane Ouattara pour "saluer le début de la décrispation politique en Côte d'Ivoire", marqué par les mesures d’élargissement prises en faveur de ses proches compagnons, dont le vice-président de Générations et Peuples Solidaires, M. Koné Souleymane.
Les échanges ont été "marqués par la cordialité", assure l'ancien chef de la primature ivoirienne. Il dit maintenir "sa volonté de servir la cause de la réconciliation et de la paix en Côte d’Ivoire" et demeurer "ouvert au dialogue".
Selon l'entourage de M. Soro, il s'agit du premier échange direct entre les deux hommes depuis près de cinq ans. "Ce n’est pas un poisson d’avril. La prochaine fois ça sera en Côte d’Ivoire. La présidentielle de 2025 n’est plus loin. Il faut s’activer", a ajouté M. Soro dans un tweet.
Lire aussi : Le capitaine Traoré reçoit l'ex-Premier ministre ivoirien Guillaume SoroLe média en ligne Africa Intelligence a évoqué jeudi matin deux appels entre les deux hommes, le 29 et le 30 mars, au cours desquels ils avaient convenu d'échanger de nouveau pour définir les contours d'une "réconciliation". Sollicitée, la présidence ivoirienne n'était pas immédiatement disponible ce matin pour une réaction.
Ancien chef de la rébellion qui contrôlait la moitié Nord de la Côte d'Ivoire dans les années 2000 puis Premier ministre et président de l'Assemblée nationale, Guillaume Soro s'est brouillé avec Alassane Ouattara en 2019, année de son départ en exil.
Il a été condamné en 2020 en son absence à 20 ans de prison pour "recel de détournement de deniers publics" en Côte d'Ivoire, puis à la perpétuité un an plus tard pour "atteinte à la sûreté de l'Etat". Il est depuis fin 2023 revenu en Afrique et se trouve entre le Niger, le Burkina et le Mali.
La prochaine élection présidentielle en Côte d'Ivoire doit se tenir en octobre 2025. En février, M. Ouattara a gracié une cinquantaine de prisonniers dont plusieurs proches de M. Soro, condamnés pour "tentative d'atteinte à la sûreté de l'Etat".
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