Dans un jugement que l'AFP a consulté, le juge de Floride Rodney Smith explique que la marque à la pomme n'est pas parvenue à donner une base juridique justifiant la protection de son système d'exploitation iOS contre des chercheurs en sécurité.
Lire aussi : L'UE inflige une amende record de 5 milliards de dollars à GoogleApple a lancé des poursuites en 2019 contre la jeune pousse Corellium qu'il accusait d'avoir reproduit illégalement iOS et les applications qui tournent sur iPhone et iPad.
Un argument rejeté par Corellium, qui propose un logiciel, copie conforme d'iOS, à ses clients qui ont besoin d'un outil de recherche en sécurité sur le système d’exploitation.
La start-up assure que son système aide à trouver des failles de sécurité qui sont ensuite partagées avec Apple, ce qui permet au géant de la Silicon Valley d'effectuer des mises à jour d'iOS.
"Il y a des preuves qui soutiennent la position de Corellium selon laquelle son produit est destiné à la recherche en sécurité informatique (...)", a conclu le juge Rodney Smith.
Lire aussi : La justice américaine ordonne à Samsung de payer 539 millions de dollars à AppleSi ce jugement n'est pas renversé en appel, ce serait un gros revers pour Apple dans ses efforts de garder un contrôle total sur le système d'exploitation de son iPhone et dans sa volonté de forcer les parties tierces à utiliser ses propres outils de recherche en sécurité informatique.
En revanche, ce serait une grande victoire pour les chercheurs en sécurité qui redoutent des poursuites pouvant déboucher sur de lourdes pénalités financières en cas de reproduction de logiciels.
Sollicité par l'AFP, Apple n'a pas réagi dans l'immédiat.
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