Deux Mirage 2000 français ont effectué vendredi à Bambari un "show of force" - un passage à très basse altitude -, a dit à l'AFP le porte-parole de l'état-major des armées françaises, le colonel Patrik Steiger.
"Il y a eu une opération au sol de la Minusca (la mission armée de l'ONU en Centrafrique) sur Bambari pour en reprendre le contrôle" et "nous avons apporté un appui aérien", précise le colonel Steiger.
Depuis jeudi, cette ville de plus de 40.000 habitants est le théâtre d'attaques impliquant le groupe rebelle de l'Union pour la paix en Centrafrique (UPC) d'Ali Darass.
L'opération des Casques bleus lancée jeudi a permis "la destruction de moyens létaux et le démantèlement de barricades contrôlées par l'UPC", a indiqué vendredi un communiqué de la Minusca.
Lire aussi : Moscou dément tout lien avec le groupe Wagner dans le meurtre des trois journalistes en CentrafriqueDe nouveaux combats ont eu lieu vendredi matin à Bambari, selon une source onusienne.
Le gouvernement avait pourtant annoncé la veille sur les réseaux sociaux que la ville avait été "libérée par les forces conjointes" de l'armée centrafricaine et de la Minusca.
Les affrontements à Bambari ont causé la mort de deux policiers jeudi, selon le porte-parole du gouvernement centrafricain Ange-Maxime Kazagui.
L'ONG Médecins sans frontières (MSF), qui avait pris en charge trente "blessés par balles" jeudi, a dit avoir admis cinq blessés supplémentaires à l'hôpital vendredi, dont un est décédé.
Un bilan plus lourd a été évoqué dans la presse locale.
Lire aussi : Violences à Bambari, au moins deux policiers tuésDepuis la mi-2018, des membres de groupes armés tentent de revenir dans Bambari, ville considérée comme stratégique par sa position géographique et riche en ressources.
La Centrafrique est ravagée par des combats entre des groupes armés qui se battent pour le contrôle des territoires et leurs ressources. Impuissant, l'Etat n'a de contrôle que sur une maigre partie du pays.
La France, ex-puissance coloniale, était intervenue entre 2013 et 2016 pour faire cesser les violences de la coalition rebelle de la Séléka et les représailles des milices antibalaka adverses.
L'intervention des avions français est relativement rare.