Le pasteur charismatique, qui a déjà été arrêté à plusieurs reprises, avait informé sa congrégation de son arrestation imminente dans une vidéo diffusée en direct sur Facebook.
On a pu voir ensuite sur la vidéo qu'il était emmené à bord d'une voiture.
Son avocat, Harrison Nkomo, a confirmé l'arrestation en disant qu'il "avait été accusé de subversion contre un gouvernement constitutionnel".
"Il est retenu au commissariat central de Harare et nous nous préparons pour une audience au tribunal", a ajouté l'avocat.
Dans la vidéo, le pasteur Mawarire a interrompu le service religieux pour informer les fidèles de la présence de la police: "On vient de me dire que la police est à l'extérieur et est en train de m'attendre".
Samedi, le pasteur avait diffusé une vidéo sur les réseaux sociaux montrant de longues files d'attente devant des stations service en raison de la pénurie de carburant au Zimbabwe, qui souffre d'un manque de devises.
Le Zimbabwe a donné cours légal au dollar américain et à d'autres devises étrangères afin de lutter contre une inflation galopante.
Le pasteur Mawarire, qui a fondé le mouvement populaire "#ThisFlag" (#CeDrapeau), est actuellement poursuivi pour mauvaise conduite et incitation à la violence après avoir pris la parole devant des étudiants en grève.
Il doit être déféré devant un tribunal lundi pour des accusations séparées de tentative de renversement du gouvernement.
Le pasteur Mawarire, qui n'est affilié à aucun parti politique, avait lancé début 2016 sur les réseaux sociaux une campagne de protestation contre le gouvernement.
Ses vidéos, où il apparaissait avec le drapeau zimbabwéen en écharpe pour dénoncer les conditions de vie de la population, avaient déclenché une vague de grèves et de manifestations dans le pays.
Le mouvement s'était éteint face à la brutale répression ordonnée par le président Robert Mugabe, 93 ans, qui dirige d'une main de fer le pays depuis son indépendance en 1980.
Inquiet pour sa vie, le pasteur Mawarire s'était exilé en juillet 2016 en Afrique du Sud puis aux États-Unis, avant de rentrer en février.
Avec AFP