Des protestations ont été enregistrées dimanche dans certains bureaux de votes alors que le dépouillement avait lieu sur l’étendue du pays sans autres incidents graves.
A Boutal Bagar, quartier de la périphérie Est de N'Djamena, les forces de l'ordre déployées en grand nombre vers 15hr, ont fini par disperser les manifestants en colère par des tirs de gaz lacrymogène.
De nombreux habitants de cette zone favorable à l'opposition ont manifesté depuis 11h pour n'avoir pas pu voter en raison d'une rupture de bulletins de vote dans la matinée vers 10:45.
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Lundi, les Tchadiens attendent de connaitre qui de 13 candidats sera le vainqueur de la président.
Ils étaient, dans l’ensemble, sortis massivement pour cette élection.
Le président sortant, Idriss Deby, au pouvoir depuis 26 ans et candidats à sa propre succession, est le favori de cette élection.
Sa candidature a provoqué de la contestation dans le pays. Plusieurs leaders de la société civile qui menaient la protestation sont en prison.
"Il n’y a pas de pression, le tout droit se passer en toute transparence", a déclaré à VOA Afrique le président Idriss dimanche après avoir voté.
Son principal opposant Saleh Kebzabo a voté vers 10 heures devant son domicile dans le quartier Paris-Congo dans le 6e arrondissement.
"J’ai entièrement confiance au peuple dans sa résolution du changement…C’est ce qui explique cette affluence et… renforce notre conviction que notre pays va enfin se libérer du joug de terreur", a soutenu l’opposant.
Les militaires, les paramilitaires et des nomades tchadiens, ont été les premier à pouvoir voter samedi.
6,252.548 électeurs étaient attendus dans quelque 18000 bureaux de votes repartis à travers le pays. A l’étranger, 103 bureaux de vote ont été mis en service demain pour 46253 Tchadiens vivant hors du pays.