Le roi Norodom Sihamoni a ouvert la session en appelant "à l'unité et à la solidarité nationale".
Les 125 parlementaires, en costume traditionnel, ont ensuite posé avec le Premier ministre Hun Sen, l'homme fort du régime depuis plus de 30 ans.
La première mission du parlement sera de voter en faveur de la nomination, pour cinq ans de plus, de Hun Sen à la tête du gouvernement, ce qui ne devrait être qu'une formalité, son parti ayant tous les sièges.
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La principale formation d'opposition, le Parti du sauvetage national du Cambodge (Cambodia National Rescue Party, CNRP), avait été dissoute plusieurs mois avant les législatives. Et les 19 petits partis autorisés à se présenter étaient tous alliés au parti de Hun Sen, le Parti du peuple cambodgien (PPC).
Le chef du CNRP, Kem Sokha, est toujours emprisonné pour "trahison et espionnage", et la plupart des opposants ont fui à l'étranger, face aux pressions, laissant le champ libre au régime de Hun Sen.
Ces dernières semaines, le pouvoir a lancé des gestes d'apaisement à l'égard de l'opposition, libérant plusieurs opposants emprisonnés et des journalistes.
Les Etats-Unis et l'Union européenne ont exprimé leur inquiétude à l'issue du scrutin, qualifié par Washington de "revers le plus cinglant" subi par la démocratie cambodgienne.
Mais Hun Sen peut compter sur son fidèle allié chinois, qui est son principal partenaire commercial.
Avec ce nouveau mandat de cinq ans, Hun Sen a désormais le champ libre. L'ex-Khmer rouge, qui a toujours minimisé son rôle au sein du mouvement ultra-maoïste, a placé ses trois fils à des postes-clés au sein du parti et de l'armée.
Avec AFP