Kenya : s’achemine-t-on vers un second tour ?

Des mandataires de partis politiques kenyans attendent les résultats de la présidentielle (8 mars 2013)

Les Kenyans attendent toujours de savoir qui sera leur prochain président, alors que se poursuit le décompte laborieux des voix.
Au Kenya, toujours difficile de prédire le résultat de l’élection présidentielle de lundi. D’un dépouillement portant sur 80% des suffrages, le vice-premier ministre Uhuru Kenyatta préserve sa légère avance sur son rival, le premier ministre Raila Odinga. Mais on ne pense pas que ce sera assez pour éviter un second tour en avril.

Le président de la Commission électorale Ahmed Issack Hassan a promis d’annoncer aujourd’hui-même les résultats, disant que les membres de sa commission mettaient les bouchées doubles pour pouvoir le faire.

"Nous travaillons 24 heures sur 24 pour pouvoir annoncer le résultat aujourd'hui mais les choses ne se passent pas toujours comme prévues", a-t-il déclaré.

A cause de diverses défaillances techniques dans le dépouillement par voie électronique, les responsables électoraux des 291 circonscriptions du pays doivent amener, en personne, leurs résultats à Nairobi. Les « couacs informatiques » de ces derniers jours ont, en effet, forcé les membres de la Commission électorale à procéder à un décompte manuel des bulletins de vote.

Entouré de ses agents de sécurité, le président de la Commission électoral du Kenya s'adresse aux médias, le 8 mars 2013


Les partis politiques ne cachent pas leur impatience. Par exemple, jeudi, l’alliance CORD de M. Odinga avait demandé à la Commission électorale d’arrêter purement et simplement le dépouillement, parlant d’irrégularités dont, et je cite, « des résultats truqués » dans certains bureaux où le nombre de votants était supérieur à celui des inscrits.

La Commission électorale a démenti de telles allégations, et son président Ahmed Issack Hassan a dit que les résultats reçus et diffusés en direct à travers le pays sont corrects et crédibles, et reflètent la volonté des gens qui ont voté dans les circonscriptions concernées.

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Ecoutez Idrissa Seydou Dia dans un reportage de la VOA