Au lendemain de la formation d'un gouvernement de transition le 5 octobre, l'organisation régionale a levé les sanctions, comprenant un embargo commercial et financier, imposées au Mali le 20 août, deux jours après le putsch qui a renversé le président Ibrahim Boubacar Keïta.
"Pour le moment, toutes les actions entreprises par les autorités de transition nous donnent bon espoir qu'elles tiennent les engagements pris envers nous", a déclaré M. Akufo-Addo lors d'une très brève conférence de presse au terme de sa visite.
Accompagné notamment par l'ancien président nigérian Goodluck Jonathan, médiateur dans cette crise, et le président de la Commission de la Cédéao, Jean-Claude Kassi Brou, il a rencontré le président de transition Bah Ndaw, un colonel à la retraite, et le vice-président de transition, le chef de la junte, le colonel Assimi Goïta.
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Il s'est également entretenu avec le Premier ministre de transition Moctar Ouane, ancien ministre des Affaires étrangères et diplomate de carrière.
Le président en exercice de la Cédéao "a exhorté les autorités de la transition à finaliser le calendrier du processus électoral pour arriver aux élections présidentielle et parlementaires dans le délai indiqué", selon un communiqué lu lors de la conférence de presse.
Les colonels qui ont renversé M. Keïta, lors d'un putsch réalisé officiellement sans effusion de sang, se sont engagés à rendre le pouvoir à des dirigeants civils élus au terme d'une période de transition d'une durée maximale de 18 mois.
"Notre pays doit renouer avec la pleine légalité constitutionnelle, avec un président de la République élu dans les délais prescrits, et si possible avant", a déclaré vendredi M. Ndaw, lisant sa lettre de mission au gouvernement de transition à l'ouverture de son premier Conseil des ministres.
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Le président ghanéen a également rencontré l'ex-Premier ministre Boubou Cissé, une des onze personnalités civiles et militaires toujours détenues depuis le coup d'Etat et dont le colonel Goïta a annoncé mercredi la libération.
Cette libération était une des exigences de la Cédéao. Une autre de ces exigences, la dissolution de la junte n'a en revanche pas encore été satisfaite, ni officiellement été évoquée pendant la visite.
Le gouvernement de M. Ouane compte 25 ministres, dont quatre colonels à des postes stratégiques: la Défense, la Sécurité, l'Administration territoriale et la Réconciliation nationale.
La Cédéao a levé ses sanctions après avoir obtenu la désignation d'un président et d'un Premier ministre de transition civils et la renonciation par la junte à la possibilité pour le vice-président, le colonel Goïta, de remplacer le président en cas d'empêchement.