Au moins 10 morts dans un double attentat suicide à Maiduguri au Nigeria

Le village de Dalori, dans le nord-est du Nigeria, a été attaqué par Boko Haram. Photo prise dimanche 31 janvier 2016.

Au moins dix personnes ont été tuées mercredi dans un double attentat suicide commis par de jeunes adolescentes à Maiduguri, dans le nord-est du Nigeria, selon des sources concordantes.

Les explosions ont frappé un marché principalement fréquenté par des déplacés d'un camp voisin, dans le quartier de Muna Garage de Maiduguri, la capitale de l'Etat du Borno, frappé depuis 2009 par l'insurrection du groupe jihadiste Boko Haram.

"Je peux confirmer que 10 personnes sont mortes dans l'attaque", a déclaré Ibrahim Liman, responsable local d'une milice qui combat les islamistes aux côtés de l'armée, qui a aussi fait état de 52 blessés.

"Deux mineures âgées d'environ 13 ans se sont fait exploser dans le marché vers 16H10 (15H10 GMT). La première dans une zone peu fréquentée du marché, la seconde, quelques secondes plus tard, dans un secteur bondé. C'est là qu'ont été recensées la plupart des victimes", a-t-il ajouté.

Ces informations ont été confirmées par un habitant de la ville, Dahiru Bulama, qui a précisé que l'armée a établi un périmètre de sécurité autour du marché pour faciliter l'évacuation des blessés vers des hôpitaux.

"Nous n'avons pas été autorisés à nous rapprocher, mais j'ai vu une voiture garée de l'autre côté de la route, elle était recouverte de sang et de chair", a-t-il témoigné.

L'attentat n'a pas été immédiatement revendiqué mais il porte la marque du groupe islamiste armé Boko Haram, qui a déjà utilisé à de nombreuses reprises des femmes et des fillettes pour attaquer des cibles non protégées, comme des marchés, des camps de déplacés ou des mosquées. Des postes de contrôle de l'armée ou des milices ont aussi été frappés.

Le 15 novembre, douze personnes ont été tuées par quatre kamikazes qui se sont fait exploser à Maiduguri.

L'insurrection de Boko Haram, qui dure depuis huit ans, a fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés dans le nord-est du Nigeria.

Avec AFP