"Treize corps ont été dénombrés samedi après les affrontements violents entre les éléments d'autodéfense (les milices anti-balaka) et les éléments du FPRC d'Abdoulaye Hissène (une faction de l'ex rébellion de la Séléka), qui se livrent des combats depuis le début de la semaine", a déclaré à l'AFP le Dr Michel Ambapo.
"Au moins 20 blessés ont été recensés au niveau de l'hôpital, pour la plupart des combattants des deux camps et quelques civils", a ajouté le médecin.
Des affrontements ont déjà eu lieu dans les jours précédents à Bria et, selon le médecin, "le nombre des morts avoisine la trentaine, si l'on compte ceux de mardi et mercredi dont certains n'ont pu être dénombrés par le corps médical parce que les corps ne sont pas arrivés à l'hôpital".
La Mission des Nations unies (Minusca), présente à Bria, n'a fait état d'aucun bilan.
Samedi, la Minusca avait indiqué que ses Casques bleus étaient "à pied d'oeuvre pour contenir" ces nouvelles violences "entre les présumés anti-balaka et la faction arabe du FPRC".
D'après des habitants de Bria joints par l'AFP, la ville était calme dimanche mais totalement paralysée. La population est restée terrée chez elle. La tension restait cependant vive.
La Centrafrique subit un regain de violences des factions de l'ex-Séléka, prétendant défendre la minorité musulmane, et groupes d'"auto-défense" anti-balaka, majoritairement chrétiens. Les groupes armés se battent aussi pour le contrôle des ressources naturelles.
Avec AFP