"Les troubles créés par les détenus ont entrainé deux pertes en vie humaine et un cas de blessure grave dans leurs rangs ainsi que des dégâts matériels sur les infrastructures de la prison. Aucun détenu n'est cependant parvenu à s'évader", indique le communiqué.
La Minusca y "condamne la mutinerie".
Des Casques bleus et des forces de sécurité centrafricaines avaient été déployées mardi autour de la prison de Ngaragba, dans le sud de Bangui.
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"Face à la détermination des détenus de prendre le contrôle de la prison et de s'évader et, après l'échec des tentatives de négociation, les forces de sécurité intérieure, appuyées par la Minusca, ont dû faire usage de la force pour le retour de l'ordre", poursuit le texte.
Des coups de feu avaient été entendus au sein de la prison, selon des témoignages à l'AFP.
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Mardi après-midi, des affrontements entre une patrouille composée de Casques bleus et de soldats centrafricains, et des milices du quartier musulman du PK5 de Bangui, ont fait au moins 19 morts, dont un Casque bleu, et une centaine de blessés.
Mercredi, le président Faustin-Archange Touadéra, estimant que des "bandits ont pris la population en otage" au PK5, a condamné ces violences, inédites dans la capitale centrafricaine depuis son élection en 2016.
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En septembre 2015, lors de la dernière flambée de violences meurtrières dans la capitale - plus de 40 morts selon l'ONU -, plus de 500 prisonniers de la prison de Ngaragba s'étaient évadés.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. Les groupes armés contrôlent une majeure partie du territoire, où ils combattent pour le contrôle des ressources naturelles et de l'influence.
L'Etat centrafricain n'a lui d'autorité que sur une maigre partie du territoire. La capitale Bangui avait été jusque là relativement épargnée des combats entre l'ONU et les groupes armés.
Avec AFP