Selon le "ministre d'Etat" Dut Achuek, huit personnes ont été tuées dans une attaque menée lundi par une milice dans l'Etat de Jonglei, puis "23 femmes" et "19 hommes" ont trouvé la mort mardi dans un second raid. La plupart des victimes sont des civils dont les maisons ont été brûlées et le bétail volé, a-t-il précisé à l'AFP.
Les deux attaques ont été menées par des hommes armés de l'ethnie Murle, et visaient des membres de l'ethnie Dinka vivant dans des villages à environ 150 km au nord de Bor, la capitale du Jonglei.
Kudumoc Nyakurono, le ministre de l'Information de l'Etat voisin de Boma, a confirmé l'implication d'une milice Murle de sa région dans ces raids.
Les communautés pastorales de cette région mènent régulièrement des attaques, principalement pour voler du bétail et se livrer au pillage, au cours desquelles des femmes sont violées et des enfants enlevés.
L'une des attaques les plus meurtrières du genre avait eu lieu en 2012, lorsque plus de 3.000 personnes avaient été tuées dans un raid mené par des Nuer contre des Murle.
Ces affrontements entre communautés pastorales, très anciennes, accentuent le climat d'insécurité régnant dans ce pays en proie à une guerre civile depuis décembre 2013, qui oppose principalement le camp du président Salva Kiir aux troupes fidèles au rebelle Riek Machar.
Avec AFP