Au moins cinq personnes égorgées par Boko Haram au Niger

Des soldats de la force spéciale du Niger engagés dans la lutte contre Boko Haram à Diffa, le 20 mars 2015.

Les victimes ont été tuées dans une attaque que les autorités ont attribué aux islamistes de Boko Haram.

Bako Mamadou, le maire de Bosso, une bourgade frontalière avec le Nigeria, a indiqué à l’AFP que cinq employés d'une société nigérienne ont été égorgés jeudi soir à Dagaya, un village situé près de la ville de Bosso, par des éléments de Boko Haram.

Selon lui, l’attaque est survenue juste après la rupture du jeûne de ramadan.

Les éléments de Boko Haram ont "épargné les villageois" pour "tuer seulement les cinq employés venus de Diffa", la capitale provinciale du sud-est nigérien, a affirmé à l'AFP un autre responsable municipal.

"Cette sélection nous laisse soupçonner que des jeunes (Nigériens) de ce village, membres de Boko Haram, sont à l'origine de ces crimes", a estimé ce responsable, ajoutant que les dépouilles seront acheminées vendredi après-midi à Diffa.

"Les victimes égorgées sont un chauffeur, un menuisier et trois ouvriers qui travaillaient sur un chantier de Dagaya", a précisé la radio privée Anfani.

De nombreux jeunes de Diffa ont rejoint les rangs de Boko Haram, qui les paie jusqu'à 300.000 francs CFA (environ 450 euros) par mois, selon les responsables locaux.

Bosso, ville frontalière du Nigeria, est une importante base des militaires nigériens et tchadiens actifs contre le groupe armé nigérian.

Trente-huit civils, dont 14 femmes et 10 enfants, avaient été massacrés le 18 juin lors d'une attaque de Boko Haram contre deux villages du sud-est nigérien, plus proches de Diffa.

Il s'agissait des plus lourdes pertes civiles enregistrées au Niger depuis que le pays est entré en guerre contre le groupe armé nigérian début février.

Avec AFP