"Boko Haram a tué trois personnes et en a enlevé deux lors de l'attaque de la nuit d'hier (mercredi)" de la localité de Gangawa, située dans l'arrondissement de Kolofata, cible régulière d'attaques de jihadistes nigérians, a rapporté une source proche des services de sécurité camerounaise jointe par téléphone depuis Yaoundé.
"Les trois victimes ont été égorgées", a précisé la source. L'information a été confirmée à l'AFP par un responsable sécuritaire de la région. Selon ce dernier, les combattants de Boko Haram "ont (aussi) attaqué dans la même nuit Assighashia", à la frontière nigériane, faisant "un mort et un blessé".
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En outre, "les combattants de Boko Haram ont incendié (dans cette seconde localité) une soixantaine de cases et emporté des biens", dont des motos et des céréales, a ajouté le responsable sécuritaire.
De même source, on rappelle que les "incursions de Boko Haram sont récurrentes" depuis des semaines dans l'arrondissement de Mayo-Moskoto, dans la zone de Mokolo, où "le relief accidenté est propice" aux attaques de jihadistes.
Début décembre, ceux-ci ont par exemple attaqué la ville de Mozogo, emportant "plus de 500 boeufs", selon le responsable sécuritaire.
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Début janvier, des soldats de la Force multinationale mixte (FMM, force militaire régionale contre Boko Haram) ont lancé une grande offensive contre les deux factions du groupe islamiste Boko Haram et leurs dirigeants dans leurs bastions du nord-est du Nigeria.
Selon l'armée nigériane, quatre soldats de la FMM ainsi que des dizaines de combattants islamistes ont été tués au cours de l'opération, tandis que des centaines d'autres insurgés ont été forcés de se rendre.
Depuis 2014, date à laquelle le Cameroun a commencé à lutter contre Boko Haram, ce groupe a tué "2.000 civils et militaires" et enlevé "un millier de personnes" dans l'extrême-nord du pays, selon le centre d'analyse International Crisis Group (ICG).
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Depuis son apparition il y a huit ans, Boko Haram, actif dans les pays frontaliers du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Niger et Tchad), a provoqué la mort d'au moins 20.000 personnes.
Avec AFP