Au moins trois morts dans de nouveaux heurts dans le sud de la Libye

Une voiture roule sur la route entre Sebha et Ubari dans le sud-ouest de la Libye, le 24 décembre 2013.

Au moins trois personnes ont été tuées et 20 autres blessées dans des combats entre des tribus rivales dans le sud de la Libye, a indiqué une source hospitalière, portant à une dizaine le nombre de morts dans ces heurts depuis début février.

Ces violences se déroulent à Sebha, une ville à plus de 600 kilomètres au sud de Tripoli qui est régulièrement le théâtre de heurts meurtriers entre des tribus rivales.

Des combats ont fait mardi matin "trois morts et 20 blessés", a indiqué le bureau de l'information du Centre médical de Sebha (CMS) sur sa page Facebook.

Le 1er mars, la mission de l'ONU en Libye (Manul) avait fait état d'un bilan de six morts et d'une dizaine de blessés dans ces combats qui avaient éclaté début février.

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La tribu arabe d'Awlad Suleiman et celle des Toubous, à la peau noire, qui vivent à cheval sur la Libye, le nord du Tchad et du Niger, se livrent une bataille acharnée pour le contrôle de Sebha.

La Libye est déchirée par des luttes de pouvoir et en proie à une insécurité chronique depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, engendrant un vide politique et sécuritaire, notamment dans le sud du pays.

Le pays est dirigé par deux autorités rivales. A Tripoli, le gouvernement d'union nationale (GNA) soutenu par la communauté internationale, et un cabinet parallèle installé dans l'est du pays et soutenu par le maréchal Khalifa Haftar.

A l'issue d'une réunion mardi avec des responsables militaires du sud, le chef du GNA Fayez al-Sarraj a annoncé des mesures pour appuyer les forces chargées de "protéger et sécuriser le sud", sans donner plus de détails.

Dans un communiqué, le ministère de la Santé a exhorté "les parties en conflit à épargner les structures médicales de la ville".

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Le GNA, qui est proche des tribus arabes dans cette région, a également décidé d'envoyer à Sebha dix véhicules équipés de matériel médical, selon le vice-ministre de la santé, Mohamad Haytham.

De son côté, l'armée nationale libyenne (ANL, autoproclamée par Haftar), soutenue par les Toubous, avait annoncé dimanche un déploiement de ses forces sur la base aérienne de Brak al-Shati, à une cinquantaine de km au nord de Sebha.

Avec AFP