Depuis plus d'une semaine, la police et l'armée se battent contre les manifestants à Laascaanood, une ville de l'est du Somaliland qui est disputée entre le Somaliland et le Puntland voisin, l'une des régions semi-autonomes de la Somalie.
Les manifestants exigent que le Somaliland cède le contrôle de la ville au Puntland. Ils accusent également les forces de sécurité de ne pas avoir mis fin à l'insécurité dans la ville.
"Le Somaliland a occupé par la force Laascaanood et n'a pas réussi à le sécuriser. Nous exigeons qu'ils [les habitans du Somaliland] partent", a déclaré à Reuters Adaan Jaamac Oogle, le porte-parole des manifestants.
"Nous ne pouvons pas tolérer la poursuite des effusions de sang de civils", a-t-il ajouté.
Mohamed Farah, médecin à l'hôpital public de Laascaanood, a confié à Reuters qu'au moins 20 personnes ont été tuées et des dizaines blessées.
Un porte-parole de la police n'a pas immédiatement répondu à un appel de Reuters demandant des commentaires.
Le vice-président du Puntland, Ahmed Elmi Osman Karash, accuse les forces de sécurité de violence.
"Ce que fait l'armée du Somaliland est un massacre de civils", a-t-il déclaré par téléphone à Reuters.
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Mahad Ambaashe Elmi, un haut commandant de l'armée du Somaliland, n'a pas répondu à un appel de Reuters sollicitant des commentaires.
Dans un communiqué, le ministre de l'Information du Somaliland, Salebaan Ali Koore, a appelé samedi les manifestants à arrêter leurs manifestations et à entamer des négociations avec le gouvernement.
Le Somaliland s'est séparé de la Somalie en 1991 mais n'a pas acquis une large reconnaissance internationale pour son indépendance. La région a été principalement pacifique tandis que la Somalie a été aux prises avec trois décennies de guerre civile.