L'adolescente était enceinte de 28 semaines, plus que le seuil légal de 20 semaines, au-delà duquel les avortements ne sont autorisés qu'en cas de danger pour la vie de la mère ou celle du bébé.
Mercredi, dans une décision inhabituelle, la Cour suprême avait permis à la jeune fille de mettre un terme à la grossesse en raison du "traumatisme qu'elle a subi (...) et de l'intense souffrance qu'elle traverse actuellement".
Nikhil Datar, un médecin basé à Bombay qui avait examiné la jeune fille, a déclaré que les docteurs ont finalement décidé de sauver le foetus. Une décision qu'ils estiment néanmoins en accord avec le jugement de la Cour.
"Le fait de mettre fin à la grossesse, comme demandé par la Cour suprême, signifie arrêter la grossesse et non tuer le foetus", a déclaré le médecin.
Le bébé, qui a été placé en unité néonatale de soins intensifs, sera confié aux services d'adoption, a annoncé l'hôpital.
La jeune fille, dont l'identité n'a pas été révélée, comme l'exige la loi indienne, a été violée par un collègue de son père qui a depuis été arrêté.
Le nombre de demandes de ce type a augmenté ces derniers mois. Les militants des droits des femmes estiment que la loi devrait étendre au moins à 24 semaines de grossesse l'autorisation d'avortement en cas de viol, car les victimes mettent souvent longtemps à oser rapporter les faits.
L'Inde enregistre un triste record de cas d'agressions sexuelles sur mineurs, avec 20.000 cas signalés à la police en 2015.
Avec AFP