Bagarre générale et des blessés au congrès d'un parti historique au Maroc

Une bagarre générale a éclaté à l'ouverture du congrès d'un des principaux partis marocains, l'Istiqlal, à Rabat, 29 septembre 2017. (Twitter/ boudari med‏ @boudarimed)

Une bagarre générale a éclaté vendredi soir à Rabat à l'ouverture du congrès d'un des principaux partis marocains, l'Istiqlal, entre les partisans des deux candidats en lice pour diriger cette formation, faisant des blessés, selon les médias marocains.

"Insultes, jets de chaises et d'assiettes" étaient au menu du 17e congrès de l'Istiqlal ouvert vendredi soir dans un "chaos généralisé", ont rapporté samedi des médias locaux. Des participants blessés ont dû être transportés à l'hôpital, a-t-on ajouté de même source.

Parti historique de l'indépendance, l'Istiqlal, formation conservatrice qui ne participe pas à la coalition gouvernementale, doit élire son secrétaire général durant ce congrès.

Le stade Moulay Abdellah de Rabat, qui abrite ce congrès de trois jours, s'est transformé en un "champ de bataille" entre partisans du secrétaire général sortant Hamid Chabat, en lice pour sa propre succession, et ceux de son principal rival Nizar Baraka.

"Ce qui s'est passé est honteux (...) ces actes sont inacceptables", a commenté sur sa page Facebook Adil Benhamza, membre du bureau exécutif, qui a présenté ses excuses au nom du parti.

Décrit comme un trublion de la vie politique marocaine, visé par une enquête du ministère de l'Intérieur, Hamid Chabat est depuis plusieurs mois la cible d'une fronde au sein de sa formation, portée par des figures historiques du parti qui exigent son départ.

Nizar Baraka, qui fut ministre à deux reprises avant d'être porté à la tête du Conseil économique, social et environnemental (CESE), fait lui figure de favori et dispose d'un large soutien dans les rangs de l'Istiqlal.

Parti le plus ancien du royaume, héros de la lutte pour l'indépendance contre le colonisateur français, l'Istiqlal a longtemps dominé la vie politique marocaine avant d'entamer en 2011 un lent déclin.

Avec AFP