La distanciation physique, le port du masque et les autres mesures barrières ne sont plus aussi respectées qu’avant. La faute à la tendance baissière des nouveaux cas de covid-19.
Mais les chiffres officiels ont du mal à convaincre.
"Il y a eu le Magal de Touba et le Gamou avec des millions de pèlerins regroupés à travers le pays et malgré cela on nous dit qu’il y a zéro cas, c’est improbable", affirme Samba, un agent commercial.
Demba va même plus loin. "Les autorités jouent avec nos émotions et si une nouvelle hausse des cas est annoncée c’est qu’il faudra vraiment nous expliquer comment cela est arrivé", dit-il.
Contrairement à Samba, Alioune Ndong estime lui, qu’il faut beaucoup de prudence car la maladie est une réalité. Pour ce logisticien, le plus important est de continuer à rester vigilant. "La maladie a peut-être baissé, les standards ont peut-être baissé mais cela ne prouve pas que la maladie n’est plus là. Du jour au lendemain on peut se réveiller avec des nouveaux cas qui pourront créer une explosion de cas au niveau démographique", estime-t-il.
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Dans la même veine, Alimatou Sadiya Gueye, agent de santé, estime que les Sénégalais ne doivent pas s’attarder sur les chiffres mais plutôt prendre conscience de l’existence et des ravages de la maladie covid-19.
"En tant que personnel de santé, je dirais que cette maladie est bel et bien parce que j’ai assisté des personnes qui l’ont attrapé. Concernant le gouvernement les chiffres les concernent mais moi j’ai vécu ça avec des personnes, je les ai traitées donc il faut juste se méfier, ce n’est pas la peine de se fier au nombre de cas, il faut juste se méfier parce que ça existe bel et bien", conseille-t-elle.
Malgré la forte baisse des cas et le relâchement qu’elle a entraîné, les autorités demandent aux populations de rester vigilantes, car le coronavirus impose la prudence et l’endurance.