Les organisateurs ont présenté ce défilé comme une protestation contre "la prise de pouvoir" de l'extrémisme islamiste dans ce pays pauvre à majorité musulmane, qui a connu ces dernières années son lot d'attaques jihadistes.
Cette marche, qui a rassemblé plus de 100.000 religieux selon la police, fait suite à une série d'attentats le mois dernier qui a provoqué des raids des forces de l'ordre au cours desquels au moins une vingtaine d'extrémistes présumés ont péri.
"Il n'y a pas de place pour la terreur et l'extrémisme dans l'islam", a déclaré à la foule Shaikh Mohammed bin Naser Al Khujaim, l'un des deux hauts responsables religieux saoudiens venus de La Mecque pour assister à l'événement.
Le Bangladesh est engagé dans une vaste opération de répression contre les groupes jihadistes, nés d'une radicalisation de l'opposition dans la crise politique qui ronge cette nation d'Asie du Sud.
Ces factions sont responsables de nombreuses attaques ces dernières années contre des athées, minorités religieuses ou étrangers.
L'organisation Etat islamique (EI) a revendiqué plusieurs attaques au Bangladesh, dont la prise d'otages d'un café de Dacca qui a fait 22 morts l'été dernier.
Ces revendications ont été rejetées par le gouvernement de Sheikh Hasina, qui les attribue à des groupes extrémistes du cru et nie la présence de l'EI sur son sol.
Avec AFP