M. Ceesay "est un fugitif. Toute personne qui l'héberge ou l'aide à quitter le pays commet un délit et s'expose à la loi. L'administration pénitentiaire appelle les populations à se référer au poste de police ou de sécurité le plus proche pour signaler son éventuelle localisation", prévient le communiqué.
M. "Ceesay, de la radio Teranga FM, s'est enfui le 20 avril alors qu'il était en détention provisoire et en traitement" à l'hôpital de Banjul, indique le texte.
Directeur de la radio privée Teranga FM, il avait été arrêté en juillet par la police secrète du régime du président Yahya Jammeh qui dirige ce petit pays d'Afrique de l'Ouest d'une main de fer depuis 1994.
Il est jugé depuis août pour sédition et publication de fausses nouvelles. Il lui est reproché d'avoir partagé par téléphone des images circulant sur l'internet montrant une arme pointée en direction du président Jammeh.
Sa mise en liberté sous caution lui a été refusée à quatre reprises malgré un état de santé jugé préoccupant.
M. Ceesay ne s'est pas présenté au tribunal mercredi et un membre de l'administration pénitentiaire, Kalifa Bojang, a dû reconnaître devant la cour que le prévenu ne se trouvait plus en détention.
"Il était malade et il a été emmené à l'hôpital Edward Francis de Banjul, le 14 avril 2016 et hospitalisé jusqu'au 20 avril jusqu'entre midi et 14 heures, moment où il s'est échappé de l'hôpital et nous sommes toujours à sa recherche", a-t-il dit, cité dans des documents du tribunal consultés jeudi par l'AFP.
Le journaliste a été hospitalisé à diverses reprises pour des problèmes de foie et d'asthme. Des organisations de défense des droits de l'Homme ont réclamé sa libération et l'abandon des poursuites.
La Gambie figure à la 145e place sur 180 dans un classement récemment publié par Reporters sans frontières sur la liberté de la presse dans le monde.
Teranga FM, créée en 2009, a été réduite au silence au moins trois fois ces dernières années, notamment en janvier 2015, sans explication, alors que son directeur avait été arrêté et interrogé peu après un coup d'Etat manqué contre le palais présidentiel.
Avec AFP