La Banque africaine de développement, optimiste sur la croissance

L'Afrique pourrait transformer son économie et réaliser une véritable percée en matière de développement à condition de mieux s'intégrer dans la production mondiale de biens et de services. C’est ce qu’affirme la dernière édition des Perspectives économiques en Afrique, publiées à l'occasion des assemblées annuelles du Groupe de la Banque africaine de développemen (BAfD)t.

Le rapport 2014, rédigé conjointement par la BAfD, le Centre de développement de l'OCDE et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), estime que l’Afrique devrait connaître une solide croissance économique. En effet, la croissance du continent devrait s'accélérer à 4,8 % en 2014 pour atteindre 5 à 6 % en 2015, des niveaux jamais atteints depuis la crise économique mondiale de 2008. Il s’agira par ailleurs d’une croissance économique plus diversifiée, tirée par la demande intérieure.

« Les pays africains devraient considérer sur le moyen à long terme l'opportunité de contribuer aux chaînes de valeur mondiales comme une composante intégrale de leur stratégie pour une croissance robuste, durable et inclusive » recommande Mthuli Ncube, économiste en chef de la Banque africaine de développement, cité dans un communiqué diffusé par l’OCDE.

Le rapport préconise une participation plus efficace aux chaînes de valeur régionales et mondiales, pour que le continent évite de s'enliser dans des activités à faible valeur ajoutée
Car si les exportations africaines à destination du reste du globe ont augmenté plus rapidement que celles des autres régions en 2012, elles sont restées dominées par les produits de première nécessité qui n'ont pesé que 3,5 % dans les exportations mondiales de marchandise la même année. Or, avec le ralentissement de la croissance ailleurs dans le monde, notamment en Chine, la demande de matières premières ralentit.